Faire un test ADN en cours de grossesse : est-ce possible ?

Pour certaines personnes, le doute s’installe assez tôt c'est-à-dire bien avant de voir la couleur des yeux ou des cheveux ou même le visage de l’enfant. Mais les demandes de test ADN pour un fœtus sont faites à la demande de l’un des deux parents, pour soit confirmer le lien de paternité ou pour le contester. Sa pratique est donc soumise au consentement des futures mères.

Le test ADN en cours de grossesse est donc possible. Les laboratoires disposent aujourd’hui de connaissances techniques et scientifiques ainsi que d’appareils de hautes précisions et sont en mesure de pratiquer des tests prénataux.

C’est donc une véritable révolution dans le domaine. Jusqu’à maintenant, il fallait attendre la naissance de l’enfant avant de pouvoir établir la paternité de l’homme. Désormais, un simple test sanguin sans amniocentèse permettrait de connaître la vérité. Cette méthode est considérée comme non invasive mais très fiable. Elle ne représente donc aucun risque vital pour le fœtus puisque le prélèvement est effectué sur la mère. En effet, le sang de la mère contient de l’ADN fœtal et ce, à partir de la 12ème semaine d’aménorrhée. Le test ne peut donc être pratiqué avant le 4ème mois de grossesse.

Il faut aussi signaler deux autres méthodes plus invasives et lourdes que sont le prélèvement d’un échantillon de villosité choriale et un échantillon du liquide amniotique. Le premier peut être obtenu par biopsie choriale c'est-à-dire à travers le col de l’utérus (entre la 10 et la 12ème semaine de gestation) tandis que le second par amniocentèse (entre le 14ème et la 16ème semaine de gestation). Ces deux possibilités étant surtout utilisées dans un cadre médical pour déceler précocement des maladies génétiques ou des infections fœtales, sont plutôt déconseillées en raison du risque faible mais existant de naissance prématurée, de fausse couche, de mort fœtale due à une infection du milieu à la suite du geste ou à une blessure du fœtus.